Quand vous lancez un projet, développez votre entreprise, initiez une stratégie, vous avez souvent deux voies : suivre les chemins tracés ou en sortir. Faire comme tout le monde ou oser être différent. Entrer dans le moule ou être vous-même. Souvent, on aimerait tenter un truc hors du commun, sortir du lot, poser sa patte, montrer qu’on ressemble pas à machin-chose, ni à truc-bidule. Pourtant, la plupart du temps, on finit par rentrer dans le rang et à suivre le chemin déjà tracé par les autres. Dans votre tête, une petite voix vous souffle « Je n’arrive pas à assumer mes choix ».
C’est quoi le problème en fait ?
Le problème, c’est un truc tout bête, mais qu’on n’a pas toujours envie de regarder : nos peurs. Or si ces peurs apparaissent, c’est que quelque chose d’important est en train de se jouer pour vous. Qu’allez-vous décider ?
La peur du jugement et du regard des autres
Faire différemment, c’est interpeller, c’est déranger, c’est faire bouger les lignes. C’est aussi se montrer dans ce qu’on est profondément. C’est montrer des aspects de nous qu’on n’a peut-être jamais montré. Et puis, quand on invite les gens à aller sur des terrains inconnus, on titille leurs propres peurs. On remet en question leurs repères. On les ré-interroge sur leur réalité, on leur souffle que ce qu’ils croient comme vrai est peut-être erroné. Et là, forcément, ça chamboule.
Alors, là, deux réactions.
Vous allez subir les foudres des adorateurs de la routine et du « on a toujours fait comme ça ». Ils vous diront que c’est n’importe quoi, que vous avez perdu le sens commun (ah, ah ! J’adore cette expression !). Vous ferez face à tout un tas de critiques. Leur but étant de vous déstabiliser, de vous « ramener à la raison » pour que LEUR vérité finisse par triompher. C’est quand même plus rassurant.
Vous allez emballer direct les rebelles. Ceux qui s’ennuient dans la routine, ceux qui ont soif de changement. Ceux pour qui la vie doit pétiller et être source de découvertes. Ceux qui ont besoin d’exister par leur différence, pas par leur ressemblance.
Vous constatez au passage que finalement, quel que soit votre choix, vous ferez forcément face à des critiques des uns comme des autres.
La peur de l’inconnu
Si j’innove, je vais sur un terrain que personne n’a encore foulé. Donc, je n’ai pas d’indicateur de réussite, de référence. Je m’expose à l’échec comme à la réussite. Je risque de faire face à des réactions dont je n’ai pas l’habitude. Je m’apprête à affronter des situations inédites. A devoir lutter plus fortement face aux critiques. Je m’expose aussi à réussir quelque chose au-delà de ce que j’avais imaginé. Qu’est ce qui se passera à ce moment-là ? Je m’aperçois que je ne suis peut-être pas prêt à assumer cette réussite potentielle, à briller plus fort que ce que je crois mériter….
L’inconnu nous invite à revisiter notre système de croyances et nous met face à nos propres limites. Il nous confronte à notre niveau de confiance en soi. Il titille notre aptitude à trouver en nous des solutions créatives et pertinentes pour faire face à des situations jamais vécues encore.
Interrogez-vous : « Et si ce qui me convient vraiment se trouvait justement dans ce que je ne connais pas encore ? Et si c’est justement dans cet inconnu, qui me ressemble, que se déployait mon excellence ? »
La peur de se tromper
Faire le choix d’aller sur un terrain différent, c’est assumer une part de risque. Celle d’entrer sur un terrain que personne n’a foulé avant et de ne pas avoir la garantie que le succès sera au rendez-vous. C’est accepter de se montrer dans sa vulnérabilité en cas d’échec. Se tromper, c’est réaliser à postériori qu’on aurait du faire différemment et mieux. Et alors ? Toute réussite ne peut être pleinement goûtée que si on connaît la saveur de l’erreur. Et tout échec est source d’apprentissage, sous réserve qu’on ait accepté qu’elle peut faire partie du plan. Soyons honnêtes. Remettons notre égo à sa juste place.
Oui, nous, les humains, sommes faillibles.
Oui, nous pouvons nous tromper.
Non, ça ne remet pas en cause qui nous sommes. (Et si c’est ce que nous pensons, nous devrions aller faire un tour du côté de nos blessures non soignées….)
Décider de changer de regard sur nous-mêmes, c’est apprendre à tirer parti de nos échecs, plutôt qu’en souffrir. Car je suis convaincue d’une chose : il n’y a pas d’échecs, il n’y a que des expériences….
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Ouah cet article ne pouvait pas mieux tomber !!! En plein dans le mille ! Je suis actuellement dans cette problématique. Arrêter d etre un mouton pour exprimer ma vrai nature. Ma vrai personnalité. Oser être tout simplement . Oser prendre ma place aussi et m affirmer . C est souvent plus facile de se persuader que c est mieux de ne pas faire de vague , de se fondre dans la masse . Mais je pense que notre être profond un jour nous dit stop . Et comme une petite voix à l interieur qui sait qui nous sommes au fond . Cette voix me dit avec bienveillance mais aussi avec empressement. Mais que fais tu, tu auras 40 ans dans un mois et aimes tu vraiment ta vie et finalement cet environnement qui ne te conviens plus . Il est tellement plus confortable de faire taire cette voix . Mais à un moment et je pense que 40 ans est un cap, on se dit qu on ne veut pas faire parti des 95% de personnes qui à la fin de leur vie , sont remplis de regrets de ne pas avoir réaliser leurs rêves. Parce que cette petite voix c est notre nature profonde . Et la raison pour laquelle on est ici sur cette terre. Alors oui aujourd’hui je suis morte de trouille et comme tétanisée et bloquée de laisser émerger ma nature profonde et acceuillir l inconnu dans ma vie . Me dire que je vais peut-être devoir faire face à un tsunami de critiques. Peut-être perdre des personnes de mon entourage qui seront dans l incomprehension . Je pense à ma famille et je pense aux conditionnements qui nous ont été mis depuis petit . Oui j ai peur du jugement et du regard des autres . Oui j ai peur de l inconnu. Oui j ai peur de me tromper . Et peur de ne pas réussir à m en sortir seule financierement. Mais tous les jours et pas après pas , je grandis, je laisse cette petite voix prendre de plus en plus de place. Car je sais du plus profond de mon cœur que cette voix ( et cette voie) est remplie de sagesse. Elle ne veut que mon bien . J espere réussir à trouver le courage de me lancer et de faire ce saut dans le vide pour vivre la vie qui me ressemble. Vivre pour moi et arrêter de vivre la vie que les autres veulent pour moi parce que cela les rassure . Merci à ceux et celles qui auront pris le temps de me lire . Et je souhaite à toutes et tous de vivre la vie qui vous ressemble . Car on a le droit au bonheur ! Merci .
Merci Alexandra pour ton commentaire. Il est vraiment puissant et correspond à ce que beaucoup de gens vivent. Je l’ai vécu aussi et c’est pour cela que j’accompagne aujourd’hui les personnes à se reconnecter à leur authenticité, pour aller chercher en elles les ressources pour faire grandir leur confiance et oser. Tout simplement. Bravo pour le courage de ton témoignage et mes meilleures pensées t’accompagnent dans ton cheminement.